La nature va bientôt perdre son élusive nature,
Ses feuilles, ses couleurs, sa musique, sa tessiture,
Comme nous, notre beauté, nos traits et notre fraîcheur,
C'est juste le temps qui suit sa cure.
Elle se pare de sa plus troublante parure
Pour recevoir la mort qui s'abat sur cette étonnante figure.
Les feuilles mortes tombées des beaux arbres flétris,
Tapissent mon chemin de fragiles dorures,
Et pour le triste passant que je suis,
Elles crissent sous mes pas transis de nostalgie.
La terre se couvre d'un magnifique tapis diaphane
Sur lequel elle s'apprête à étouffer sa dérangeante beauté.
Prude et honteuse de sa fin qui s'approche,
Elle joue encore à la belle courtisane
Et se cache derrière un épais voile, couleur de roche.
L'hiver, sous son lourd manteau blanc,
Enterrera le temps.
Trop lasse d'avoir attendu, inerte, tout ce temps,
La nature, dans un flot de verdure insolente,
Préparera son retour avec une belle vengeance
Dans une orgie de vert, de jaune, de bleu et de rouge.
Le temps reviendra comme avant,
La nature, aussi belle qu'avant,
Ou mieux, pire qu'avant,
Ou pire, mieux qu'avant.
Me relèverais-je, moi, à jamais
De cette fioriture transfigurée
Qui tombe sur moi et
Me couvre de son linceul laiteux.
©2008 Marwan Elkhoury
Trop lasse d'avoir attendu, inerte, tout ce temps,
La nature, dans un flot de verdure insolente,
Préparera son retour avec une belle vengeance
Dans une orgie de vert, de jaune, de bleu et de rouge.
Le temps reviendra comme avant,
La nature, aussi belle qu'avant,
Ou mieux, pire qu'avant,
Ou pire, mieux qu'avant.
Me relèverais-je, moi, à jamais
De cette fioriture transfigurée
Qui tombe sur moi et
Me couvre de son linceul laiteux.
©2008 Marwan Elkhoury
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