J'écris par amour du désespoir,
D'espoir encore de succomber
À ma tragique nature d'homme,
Programmés que nous sommes
Pour aimer sans être aimés,
Fruit d'une dévotion nécessaire
À la continuation d'une espèce vouée à l'échec
Sans toutefois pouvoir se débarrasser
De ses tares et de ses faiblesses d'hommes
Le désespoir du joueur d'échecs
Qui joue une partie perdue
D’avance dans la solitude d'un temps perdu
Contre le spectre de la mort fantôme.
Le désespoir devient vite un jeu,
Le jeu du je, qui, dans une lueur d'espoir
De ne pouvoir s'extraire d'un jeu
Du désespoir dont il a plaisir à le croire
Éternel autant qu'un monde
Fini pour à plaisir, jouer le je,
Ce piteux je qui déambule
Dans les quatre dimensions du monde
Sans même connaître la sienne
Encore moins celle de ses amours vides d'espoirs.
©2008 Marwan Elkhoury
©2008 Dessin Dounia
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